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« L’anorexie, ça me bouffe » – entre parole et médecine

Samedi 10 juin à 14h au Grenier des Récollets, rue des Récollets – Metz

avec Yves Paul et Raphaël Sartori

 

Suffit-il de réduire l’anorexie mentale à un trouble somatique ?

Ainsi, peut-on croire que la prise en charge de ces patients, plus généralement de ces patientes, se réduirait au contrôle du poids (à travers l’IMC : indice de masse corporel), des repas et des risques associés ?

Si ce suivi est indispensable, qu’en est-il des troubles psychiques ?

Est-ce un trouble ethnique comme le proposait Georges Devereux ?

Existe-t-il un corpus analytique ?

Nous explorerons la clinique, les facteurs étiologiques et déclenchants au travers de 2 cas :

Le 1er issu de la pratique de l’un d’entre nous.

Le 2nd à l’appui d’une autobiographie: une relecture du témoignage de Victoire Maçon Dauxerre : « Jamais assez maigre, journal d’un top-model », entre fantasmes et réalités.

 

 

                                 

 

ABC de la Psychanalyse : D comme Directives Anticipées

Le mardi 4 avril 2017 à 20h30 au Grenier des Récollets, rue des Récollets – Metz

L’ABC de la Psychanalyse*: « D comme Directives anticipées »

avec Yves Paul

Psychiatre, Psychanalyste

« Après la loi Leonetti – Clayes, votée en 2016, notre pays s’est engagé dans une campagne de communication afin d’inciter tous les Français à rédiger leurs vœux face à la prise en charge en fin de vie.

Cette loi définit les relations entre patients et médecins de manière générale devant les décisions de poursuite ou non de soins. La situation de Vincent Lambert, en état de conscience minimal depuis son accident de la circulation en 2008, en réanimation au CHU de Reims, a mis en lumière, du fait des dissensions familiales, l’embarras des professionnels de santé.                                                                  

Les directives anticipées, rédigées très rapidement, « dès que possible », pourraient solutionner les doutes des soignants. Mais qu’en est-il d’un document rédigé à 20 ans, certes modifiable, dont les effets seront applicables 50 ou 60 ans plus tard ?                                                        

Interrogeons alors à travers la linguistique l’opposition : communication et parole.                             

La communication est le modèle d’échange entre les sujets depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

La parole disparaît au profit des sms, des twittes et autres modes d’échange au nombre de caractères limités. Bien sûr, la vitesse de diffusion est au cœur de nos préoccupations depuis le tournant du siècle.                                                                                                                                                              

Le sujet, par sa parole, vient témoigner de son désir.                                                                                  

 Y a-t-il encore du désir avec 140 caractères, et que dire des émoticons, des smileys de nos contemporains Anglo-Saxons ? 

Alors quand la loi s’empare de la question de la prise en charge des personnes en fin de vie, quelle éthique opère, celle du sujet, ou celle de la société, certes validée par le sujet, mais réduite à la dimension de communication ? »

 

 

* « L’ABC de la psychanalyse» est une subversion du «Vocabulaire de la psychanalyse». À l’inverse du célèbre ouvrage, il s’agit ici de ne prendre en compte que des noms communs sans aucune appartenance au champ sémantique propre à la psychanalyse. S’ensuit une sorte de « cuisine » où nous découvrons comment un signifiant «ordinaire» à la fois s’éclaire de la théorie mais aussi permet de la revisiter.

 

L’intime et son secret

le jeudi 16 mars 2017  à 20h au Forum de l’IRTS de Lorraine Le-Ban-Saint-Martin

avec Michel Guérin

Philosophe, Professeur émérite de l’Université Aix-Marseille, membre honoraire de l’Institut universitaire de France.

« L’intime désigne le plus intérieur de l’intérieur. Par rapport à un « dedans », il marque un superlatif, une limite au-delà de laquelle il est impossible d’aller. C’est le propre de ce qui est organique (et non mécanique) que de détenir cette aptitude à séparer la part la plus secrète de soi. C’est d’ailleurs en réservant celle-ci qu’il se recrée à tout instant individu. Il n’y a pas d’individu sans ce quant-à-soi ; il est ontologique avant d’être psychologique.

L’individu est sexe, d’être sexué bien sûr, mais encore et plus radicalement : séparé (sexus, secus, secare ?). Il est l’être qui, pour être inséparable de soi (in-dividu), ne peut pas ne pas être séparé de tout autre. L’épreuve de l’intime – sur fond de pudeur – est l’expérience de ce secret qui, sans doute, ne renferme rien que l’impossibilité de toucher (noli tangere) l’articulation invisible qui lie le Soi à son Individu.

Si la chair se manifeste sur la peau et la pensée par le discours, elles n’en constituent pas moins les deux formes de l’intime, dont le paradoxe est de cacher en pleine lumière, autrement dit de signaler une profondeur d’abysse par la surface même. Ces deux valeurs de l’intime sont-elles irréductibles (nourrissant la vieille dichotomie de la métaphysique) ou au contraire invitent-elles la pensée à rechercher un nœud encore plus intime où elles se joindraient ? »


 

2ème journée Bernard Maris : « Économie libérale et économie libidinale »

le samedi 21 janvier 2017 de 14h à 17h                                                                                                   au FRAC, 1 bis, rue des Trinitaires,  Metz                                                                                                en partenariat avec la librairie « La Cour des Grands »

Suite à notre journée en hommage à Bernard Maris de janvier 2016, Borromée a décidé de proposer chaque année en janvier une journée « psychanalyse vs économie »

Cette année nous invitons René Major* pour son ouvrage récent « Au cœur de l’économie, l’inconscient » (éd Galilée). Il s’entretiendra avec Michel Plon** et Pierre-Noël Giraud*** sur le thème :

« Économie libérale et économie libidinale »

Une économie mondiale hors de ses gonds a plongé une grande partie de l’humanité dans une forme d’esclavage par surendettement des Etats souverains. Le poète et législateur athénien, Solon, voyait déjà dans cette forme d’esclavage pour dette une atteinte fondamentale à la démocratie. Tel l’inconscient, l’économie est structurée comme un langage dont les signifiants traduisent les passions qui l’animent. Si Freud et Lacan, Lyotard et Derrida, sont ici tout particulièrement convoqués, ce n’est pas sans croiser leur pensée avec celle de Marx, Keynes, Bataille, Klossowski, Mauss, Baudrillard, Baudelaire ou Nietzsche. C’est en suivant, de 2008 à 2013, les soubresauts de ce qu’on appelle par euphémisme « la crise économique » que s’est imposée cette mise à jour des forces irrationnelles qui hantent la raison économique, en prenant radicalement en compte les sources pulsionnelles, libidinales, sur lesquelles prennent appui les pouvoirs politiques et financiers pour fabriquer du consentement à une économie de dette, de sacrifice, de cruauté. L’hypothèse privilégiée qui en ressort est celle qui fait reposer l’ultralibéralisme sur un système de croyances – voire sur « un système bancaire fantôme » – qui l’aura conduit à développer en trente ans les symptômes d’une grave maladie auto-immune.

 * Psychanalyste, Directeur de l’Institut de psychanalyse de la Société psychanalytique de Paris                                                                                                                                                                    ** Psychanalyste, Membre du Comité de rédaction de la revue Essaim et du Comité de rédaction du périodique La Quinzaine littéraire                                                                                              *** Économiste, Professeur d’économie au CERNA-école des Mines de Paris

Entrée libre dans la limite des places disponibles

L’éthique pour tous

Borromée participe à la 12ème journée d’études organisée par le Comité d’Éthique Saint ANDRÉ                                                                                                                                                                                      « L’ÉTHIQUE POUR TOUS »                                                                                                                                                                                                                                                                                 Le samedi 26 Novembre 2016 de 9h à 17h à l’Amphithéâtre de l’Hôpital ROBERT SCHUMAN

de 11h30 à 12h15: Yves PAUL (psychiatre, psychanalyste) présentera

 « Quand la communication supplante le langage, que reste-t-il de l’éthique ? »

« Pourquoi opposer communication et langage ?

La communication est le modèle d’échange entre les sujets depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La parole, le langage de manière plus large, disparait au profit des sms, des twitts et autres modes d’échange au nombre de caractères limités. Combien de couples se sont défaits par ces seuls échanges de mots, à l’orthographe souvent aléatoire ? Bien sûr, la vitesse de diffusion est au cœur de nos préoccupations depuis le tournant du siècle.

Le sujet, par sa parole, vient témoigner de son désir.

Y a-t-il encore du désir avec 140 caractères, et que dire des émoticons, des smileys de nos contemporains anglo-saxons ?

Alors quand la loi s’empare de la question de la prise en charge des personnes en fin de vie, quelle éthique opère, celle du sujet, ou celle de la société, certes validée par le sujet, mais réduite à la dimension de communication ? »

                                                    Accès sur inscription

Biennale Koltès

Borromée participe à la biennale KOLTÈS organisée par l’association QUAI EST du 3 au 19 novembre 2016 :

Samedi 19 Novembre à 14h au FRAC, 1 bis rue des Trinitaires, Metz

« L’ultra violence des lieux chez Koltès: la logique de l’apparition » 

  avec Philippe Choulet (philosophe)

« Les lieux humains sont des lieux de fiction, et une des vocations du théâtre est de les mettre à l’épreuve. S’ils sont les conditions matérielles déterminantes de la logique des personnages, ce sont aussi des forces et des puissances hélas sans cosmos, sans providence. Résultat: la démesure du sujet humain s’autorise de leur nihilisme.

Ce qui est remarquable chez Koltès, c’est de considérer les lieux comme des conditions “vides”, où les rencontres ne sont pas surdéterminées — à l’opposé du théâtre naturaliste —, c’est-à-dire que l’apparition des personnages (donc l’apparition de l’un à l’autre et de l’autre à l’un) est celle du déploiement libre d’une pulsion immédiate, d’une demande, bien avant que d’être l’affirmation stratégique d’un désir. Le lieu chez Koltès est celui du droit naturel de la force, d’une force qui s’exprime dans une parole qui n’écoute guère (et déjà pas soi-même). C’est ce moment pur, archaïque, voire primitif de la rencontre que le lieu koltésien rend possible. »

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La naissance de la psychanalyse

Jeudi 22 et 29 septembre 2016.

Nous débutons nos activités par un cycle de deux conférences sur l’histoire de la psychanalyse à l’IRTS :

Un film et un rêve nous racontent les débuts de l’histoire indémêlable d’un homme de génie : Sigmund Freud, et d’une aventure intellectuelle mondiale sans précédent : la psychanalyse.

le 22 septembre à 19h : « Freud, passions secrètes »

Alors que John Huston était envoyé sur le front de la 2nde guerre mondiale dans l’équipe de Frank Capra, il s’est particulièrement intéressé au traitement psychiatrique des blessés de guerre. Il réalisera 3 documentaires, dont le plus célèbre s’intitule : « Que la lumière soit » (« Let there be light ») en 1946. Il sera rapidement interdit de projection jusqu’en 1981 à Cannes.

John Huston s’est initié à l’hypnose pendant ses tournages.

Il choisit de faire un  film – plaidoyer pour l’expérience psychanalytique autour du travail de son fondateur : Sigmund Freud.

Et, c’est ce film de 1962, intitulé : « Freud, passions secrètes », que vous allez visionner ce soir, suivi d’un débat.

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le 29 septembre à 20h ; l’interprétation des rêves.

« Crois-tu vraiment qu’il y aura , un jour, sur cette maison, une plaque de marbre sur laquelle on pourra lire : C’est dans cette maison que, le 24 juillet 1895, fut révélé au Dr Sigmund Freud le mystère du rêve ? » (lettre à Fliess du 12 juin 1900)

Rarement un rêve aura été autant scruté que « le rêve de l’injection faite à Irma » qui date de cette nuit fameuse. C’est le plus grand casse-tête de l’histoire de la psychanalyse, la pierre de Rosette de la psychanalyse. C’est aussi son acte de naissance.

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Samedi 16 avril 2016 – « Création vs guérison ? »

avec les artistes O. Gómez Mata et F. Rodriguez Giles

 » Guérir ce n’est pas seulement « rendre ou recouvrer la santé » mais également l’invention d’un état nouveau. Toute guérison est une création ! À ce titre les chemins de la guérison sont multiples…

Se pose alors une question subsidiaire : qui guérit, le « patient » ou le « thérapeute » ? « 

Le travail de  Florencia Rodriguez Giles, artiste argentine née en 1978, ne se résume à rien de connu. Performeuse, plasticienne, chorégraphe, lauréate du Prix Braque 2015…, elle s’inscrit dans la pluralité des pratiques artistiques et thérapeutiques contemporaines. Elle utilise aussi bien Facebook pour tenter de créer un rêve collectif que sa propre personne au chevet d’enfants en soins palliatifs. Son engagement est sur tous les fronts, il est profondément transversal et, loin très loin, des postures académiques.

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Samedi 27 février 2016 – « Dessiner … des origines »

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Carole Madelaine-Dupuich, Susanne Müller

à 14h30 au FRAC, 1 bis, rue des Trinitaires,  Metz

Dessiner rejoint la question du « comment » des origines, en étant « l’art et la manière » de faire apparaître l’image. Du sensible au faire sens, une dynamique joue à donner forme. Loin d’être linéaire, son mouvement ouvre, depuis la nuit des temps vers le trait art-thérapeutique, un horizon au retour du récit…

Aborder le dessin à partir de ses origines, signifie éclairer sa source, son Ur-Sprung, le trait en train de naître, qui relie l’histoire et le devenir d’une œuvre. De Lascaux à l’art contemporain, l’origine du dessin semble inséparable de son dessein : en re-présentant le passé et en présentifiant l’avenir, le dessin commence là où le trait dépasse la représentation.

 

Carole Madelaine-Dupuich, art-thérapeute, docteur en arts et sciences de l’art.

Susanne Müller, psychologue, enseignant-chercheur en arts, docteur en arts et sciences de l’art. 

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Mardi 19 janvier 2016 – Boualem Sansal – « 2084, La fin du monde »

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à 19h au FRAC, 1 bis, rue des Trinitaires,  Metz

La venue de Boualem Sansal à l’invitation de la librairie La Cour des Grands pour la parution de son dernier ouvrage « 2084. La fin du monde »  (Gallimard), nous donnera l’occasion de poser à l’auteur quelques questions suite au travail que nous avions fait, il y a deux ans, sur « Le village de l’allemand » lors du cycle « Peut-on refouler l’histoire ?» Le livre actuel nous semble n’être  pas sans quelque écho au précédent.

La présentation de ce livre s’inscrit aussi comme un prolongement d’une grande évidence au travail que nous aurons consacré quelques jours plus tôt à Bernard Maris sur le thème « Capitalisme et pulsion de mort ».