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Fin d’année 2014 et reprise d’activité

Nous vous souhaitons à tous d’excellentes fêtes de fin d’année

Les activités de l’association reprendront le Jeudi 26 février 2015  

« L’identité professionnelle »

Journée d’études en collaboration avec le Conseil de l’Ordre des Sages-Femmes de Moselle et l’École de Sages-Femmes de Metz
City Parc, 19 rue du Pré Gondé,  Metz

Samedi 29 Novembre 2014 : « Masculin/Féminin: La Garçonne et l’Assassin »

avec Judith MARX, Michel KLEIN et Yves PAUL                                                                                            au FRAC, 1 bis, rue des Trinitaires,  Metz

En ce centenaire du début de la première guerre mondiale, il convenait de faire droit de cité à l’extraordinaire cas de Paul Grappe.

Déserteur dès les premières boucheries de Quatorze, il se travestit pour échapper au peloton et devient Suzanne Langard, la « jolie Suzy », « première » d’une maison de couture, « garçonne » pionnière du parachutisme féminin et « reine du Bois ».

En 1925, par la grâce de l’amnistie, Suzanne redevient Paul, mais Paul ne peut oublier Suzanne. Les fils de la tragédie sont  noués.                                                                                                        L’histoire de Paul ne peut se conter sans celle de Louise, sa femme depuis 1911, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que mort s’en suive…

« Les concepts de “masculin“ et de “féminin“, si évidents pour l’opinion publique, comptent, dans la science, au nombre de ceux qui prêtent le plus à confusion »                                                                Freud  « Trois essais sur la théorie sexuelle »

« Es ist unerlässlich, sich klar zu machen, dass die Begriffe « männlich » und « weiblich », deren Inhalt der gewöhnlichen Meinung so unzweideutig erscheint, in der Wissenschaft zu den verworrensten gehören( und nach mindestens drei Richtungen zu zerlegen sind) »

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Mercredi 08 Octobre 2014 : « Regards croisés sur les addictions »

« Les  concepts psychanalytiques de pulsion, de jouissance, d’objet, voire d’objet a, peuvent-ils être opératoires en addictologie ?                                                                                                                         Les nouvelles connaissances neurobiologiques en lien avec l’addictologie peuvent-elles éclairer les concepts psychanalytiques ?                                                                                                                            Entre libre arbitre et esclavage, entre désir et besoin, quelle peut être la place du soin ? »

Table ronde animée par Marylène Cruzille, psychologue, intervenante en addictologie, Carole Madelaine-Dupuich, art-thérapeute, Michel Klein, psychiatre, psychanalyste, Yves Paul, psychiatre, psychanalyste, Pierre Truffy, médecin généraliste, addictologue.

 

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Samedi 5 juillet 2014 : « Le fantasme: un mensonge qui dit vrai? »

avec Judith MARX, Philippe CHOULET, Michel KLEIN, Yves PAUL

LV Ste Anne en tierce

L’acte de naissance de la psychanalyse serait l’abandon par Freud de la thèse de la séduction au profit d’une théorie du fantasme. De la langue commune au concept en passant par l’image, le fantasme n’arrête pas de courir, volatil.

Freud va essayer de l’attraper au vol dans le déchiffrement d’un souvenir d ‘enfance noté par Léonard de Vinci: avoir eu, encore bébé, la bouche frappée par la queue d’un oiseau…

A la poursuite du volatile (vautour, milan ou faucon maltais…), Freud va commettre quelques bourdes mineures et une erreur majeure. Sans manquer d’atteindre à quelque vérité du « mystère Léonard »…!

Entre vrai et faux, la fonction du phantasme serait-elle de nous donner accès à la pointe ambigüe de la vérité du sujet?

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Mardi 15 avril 2014 : « Les fonctions du Fantasme » 1ère séance : « Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci »

 

Au cloître des Récollets (Grand Grenier) – Metz, 1 rue des Récollets – 20h30

Nous vous proposons de participer au séminaire public

« Les fonctions du Fantasme » 

L’acte de naissance de la psychanalyse serait l’abandon par Freud de la théorie de la séduction au profit d’une théorie du fantasme. De la langue commune au concept, le fantasme n’arrête pas de courir. Voici trois temps pour essayer de le rattraper.

 

                                                       Première séance :

               « Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci »

 

Avec Michel KLEIN et Yves PAUL

Un temps décisif de la théorie et de la clinique du fantasme dans l’œuvre de Freud est incontestablement le déchiffrement d’un souvenir d ‘enfance de Léonard de Vinci :

« Quand j’étais encore dans mon berceau , un  vautour est venu vers moi, m’a ouvert la bouche avec sa queue et a frappé à plusieurs reprises mes lèvres avec sa queue. »

A la poursuite d’un drôle d’oiseau (vautour, milan ou faucon maltais), d’un ou deux tableaux de Léonard (Jésus, Marie et Sainte-Anne en tierce), nous vous invitons à mener sur le fantasme freudien  cette enquête qui aurait pu, en d’autres temps, s’intituler le Da Vinci décodé…

LV Ste Anne en tierce

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Samedi 29 mars 2014 : Le mystère des rêves

Le rêve est une expérience par essence individuelle et universelle, mais ce sont les cultures qui lui donnent sens et usage. Si chez les Inuits, il joue un rôle social et est porteur de messages provenant d’autres niveaux de réalité, la pensée occidentale le perçoit, depuis Freud, comme une manifestation de l’inconscient. Or, l’existence des rêveurs lucides, c’est-à-dire conscients, réouvre le débat.
Vendredi 28 mars : 19h
Où en est la recherche sur le rêve ?
Perrine Ruby

Le rêve est un objet de recherche insaisissable. On ne sait pas à quel moment de notre sommeil les rêves surviennent, ils sont incontrôlables et leurs contenus imprévisibles ne sont accessibles que par un souvenir évanescent au réveil. Malgré ces difficultés, des chercheurs ont trouvé des astuces pour étudier la fréquence, le contenu et la neurophysiologie du rêve. L’organisation psychologique (ex : influence de l’environnement, l’impact sur la vie éveillée), les bases neurophysiologiques, et la ou les fonctions du rêve se précisent ainsi, même si le mystère n’est pas encore élucidé.

Seront abordés les progrès réalisés, et les nombreuses questions qui se posent encore, en particulier celles concernant les liens entre la vie personnelle et intime du sujet et le contenu du rêve, question fondamentale en psychanalyse, mais souvent laissée de côté dans l’approche neuro-scientifique.

 

Vendredi 28 mars : 22h
Projection du film d’animation : Paprika de Satoshi Kon

Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l’inconscient.
Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l’un des prototypes du DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs.
Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l’inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, décide, sous l’apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s’aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s’est emparé du DC Mini et pour quelle raison. Elle découvre que l’assistant du Dr. Tokita, Himuro, a disparu…

Vendredi 28 mars : 23h30 – Nuit collective

Samedi 29 mars :  Partage des rêves
en compagnie de Perrine Ruby : chercheur en Neuroscience Cognitive,                                                                      Michel Klein & Yves Paul : Association Borromée.

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Jeudi 27 Mars 2014 : « Le Geste de prendre soin »

Michel GUERIN

20H00 au Forum de L’IRTS, 41 avenue de la Liberté, le Ban-Saint-Martin.

Dans Philosophie du geste (Actes-Sud, 2e édit., 2011), est thématisée l’aptitude du geste à initialiser un champ opératoire ou, plus modestement, une action qu’il démarre ou une ambiance qu’il détermine. En même temps que s’élabore une « gestique transcendantale » en forme de quadrature (faire, donner, écrire, danser), l’analyse fait apparaître que si le geste est embrayeur, émergence d’un schème, celui-ci ne cesse pas d’accompagner l’action continuée. Ainsi, le geste se donne à la fois en tant que commencement et en tant que mémoire du corps. Ensemble inchoatif et mnésique, son « mimisme » (M. Jousse) concilie spontanéité et gestion, initiative et stratégie.

On étudiera cette fois le schématisme qui induit et conserve le geste de prendre soin en tant qu’il développe la sémantique praxéologique du souci (Heidegger) ou de la préoccupation (Péguy) en traversant de nombreux domaines, dont, bien entendu celui de la santé. De l’éducation (la méthode « inactive » prônée par Rousseau) à la cure, en passant par le patrimoine, voire la Terre elle-même, l’action de prendre soin contient un semi oxymore, car il s’agit là d’une prise qui se destitue aussitôt en faveur d’un faire qui n’exalte pas le sujet mais fait en sorte de laisser être ou de rétablir dans son intégrité ou sa dignité ce qui a prix au-delà et indépendamment de lui.

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Jeudi 13 Février 2014 : « La place du regard dans le traitement des blessures générationnelles en art-thérapie »

Cloître des Récollets (Grand Grenier) – Metz, 1 rue des Récollets

Nous vous proposons de participer à une conférence-débat  avec

Carole Madelaine-Dupuich:

Qu’il soit fenêtre scopique, échange ou expression d’émotions, le regard tisse des liens. Il relie les individus entre eux. Il les place les uns par rapport aux autres au fil des générations, suivant une transmission de sens qui structure son tissage comme un langage. En cela, le regard a du sens pour chacun dans la mesure où il provient d’un autre qui fait autorité sur soi.

Seulement l’autorité n’est pas sans faille. Dépourvue de responsabilité, elle déplace l’individu du regard. Ce dernier, peut-il dès lors rencontrer un autre regard capable de remplacer la défaillance de l’autorité? Et que signifie remplacer ? Comment aborder cet autre regard ? Il ne saurait être question de faire à la place ou de prendre la place de l’individu, mais de lui apporter un soutien, en étant juste à côté. Tel est le regard qu’adopte l’art-thérapeute quand il pose un cadre où l’individu peut s’exprimer techniquement par l’art.

L’enjeu de l’art-thérapeute est alors d’aider l’individu à se replacer au sein du regard, en lui faisant récupérer le sens du langage afin de renouer les fils déchirés par les blessures générationnelles. Et devenir ainsi une personne libre…

 

Carole Madelaine-Dupuich est art-thérapeute à Metz. Elle est titulaire d’un doctorat en Arts et Sciences de l’Art.

Entrée libre

Un temps de reprise de cette conférence, en présence de l’intervenante , aura lieu le 27/02/14 à 20h30 et sera réservé aux membres de l’association

Samedi 01 Février 2014 : “Quand Désir et Besoin font leur toilette »

Samedi 01 Février 2014 : « Quand Désir et Besoin font leur toilette »

Dans le cadre de la manifestation « Dress Codes » organisée par le FRAC les 01et 02 février 2014

14h au FRAC, 1bis rue des Trinitaires, Metz

Le désir n’apparait jamais qu’habille, mieux : déguisé. Le desir affiche ses toilettes, quel qu’en soit le genre.

Le besoin annonce les siennes, quel qu’en soit le genre. On plaisante avec le désir, on ne plaisante pas avec le besoin.

Serait-ce à dire que le désir est la revanche de la pulsion sur le besoin ?

 

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Samedi 23 novembre 2013 à 14h00

  » L’intérêt de la psychanalyse « 

« Le traitement des savoirs du point de vue de la psychanalyse »

Jean-Paul RESWEBER, Professeur émérite de Philosophie de l’Université de Metz 

On ne peut parler du traitement des savoirs en psychanalyse que si l’on prend soin de distinguer deux points de vue : celui des discours rendant compte de la pratique et celui d’une pratique mobilisant des discours.

1. Si l’on aborde la question du premier point de vue, il convient d’analyser les logiques qui président à l’échange des savoirs. D’abord, chez Freud : aussi bien sur le terrain plus réduit de la philosophie que sur celui des sciences humaines (ethnologie…etc) et des sciences exactes (thermodynamique, biologie, évolutionnisme…). C’est le schéma élargi de l’herméneutique de la Traumdeutung qui préside à la compréhension de cet échange, comme en témoigne le texte publié en 1933 dans la revue Scienza, (trad. par L. Assoun sous le titre L’intérêt de la psychanalyse pour les sciences, Paris, Retz, 1080). Chez Lacan, ensuite, avec lequel le dialogue prend une dimension plus large et plus « perlaborée » avec la philosophie (Platon, Aristote, St Augustin, Hugues de Saint-Victor, Descartes, Hegel, Husserl, Heidegger…), mais aussi avec la théologie mystique, dialogue qui se poursuit parallèlement avec les sciences humaines (sociologie de Durkheim, anthropologie de Levi-Strauss, linguistique de De Saussure, de Jakobson et de Benveniste, rhétorique…), avant de déboucher, sans renier les acquis, sur un constructivisme dont les mathématiques, et notamment la topologie, lui fourniront une modélisation adéquate. La logique herméneutique que Lacan fait sienne recoupe celle de Freud, mais elle s’en distingue, par la « déconstruction » et la subversion qu’elle opère sur des concepts, des schémas et des méthodes mis en examen et arraisonnés. La notion d’« Autre », par exemple, est significative de ce travail d’interprétation qui génère la production d’une série d’anamorphoses surprenantes.

2. Le second point de vue concerne le traitement des savoirs dans le discours de la pratique de l’analyse. Car y sont conviés des savoirs imbriqués qui constituent la culture inconsciente du sujet. Il va de soi que ces derniers sont mobilisés dans la cure par l’énonciation du sujet et par l’écoute analytique. On y trouve la mise à l’œuvre d’une déconstruction herméneutique commandée aussi bien par la règle des libres associations que par celle de l’écoute analytique qui fait émerger le maillage symbolique ou les connexions signifiantes des savoirs qui font symptôme. Mais cette logique s’efface devant l’acte d’interprétation qui fonctionnant comme adresse et renvoi cueille et lie les effets de sens dans une parole vraie.

Ainsi sommes-nous amenés à présumer que si l’échange des savoirs dans le discours de la psychanalyse mobilise une lecture herméneutique spécifique, elle requiert, dans la constitution même de son discours, un acte d’interprétation qui en rompt le cours et fixe le sens. Certes, dans le discours en analyse, c’est l’acte d’interprétation qui est essentiel, mais il ne peut faire fi d’un parcours herméneutique qui, par un travail de déconstruction, exhibe l’avers symbolique des savoirs. Ce second point est évidemment à interroger longuement.

3. Ce chassé-croisé entre herméneutique et acte d’interprétation, s’appuie sur des attendus épistémologiques qu’il convient d’approfondir : celui d’une ontologie fondée sur le langage et la parole, celui d’un savoir inconscient qui, « à être lu et ouï », s’accomplit dans une parole pleine qui serait paradoxalement celle d’un non-savoir : celui de la vérité d’un réel « condamné » par un rejet originaire qui, n’étant pas forclusion, accompagne le processus du refoulement, comme l’indique par le biais Lacan dans la traduction qu’il fait de la conférence « Logos » de Heidegger (1958) , texte charnière auquel  il ne cessera pas de se référer dans Les Ecrits et dans les Séminaires.

 

 

Jean-Paul RESWEBER est professeur émérite de philosophie de l’Université de Lorraine (Metz). Il a publié aux éditions du Cerf et aux PUF divers ouvrages sur la question de l’herméneutique et de l’interprétation, sur l’interdisciplinarité et sur l’éducation. Il vient de publier, en 2012, un ouvrage intitulé Questions de soins (L’Harmattan) et, en 2013, Traduire Heidegger-Jacques Lacan (dans le numéro 31 de la Revue « Le Portique »).

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